mardi 27 décembre 2011

la moisson est maigre


 Dans une poignée de jours, l’année 2011 va tirer sa révérence. Les discussions sur le climat méritent donc un bilan. Qu’avons-nous obtenu de significatifs à ce sujet durant l’année 2011? J’aurais répondu  « la moisson est maigre ». Avec le risque d’être taxé de climato-sceptique.  Alors, voyons si une pareille réponse est exacte. 

Nous finissons l’année, sans que les USA, l’INDE, LA CHINE n’aient changé leurs fusils d’épaule.  Aucun engagement précis de réduction de leurs émissions. A Durban où  s’est tenue la dernière  conférence des parties,  les lignes ont légèrement bougé, mais rien n’a progressé. Les lignes ont bougé parce que les grandes puissances industrielles et les autres états sont tombés d’accord qu’il faut proroger le protocole de Kyoto jusqu’en 2015. Mais rien n’a progressé, car c’est seulement à partir de 2020 que chaque état fera voter par son parlement  ses propres intentions de réduction.  Voilà qui réjouit la Chine, toujours hostile à une réduction avec épée de Damoclès sur la tête.  C’est un peu comme si, on demandait au bourreau de décider sa peine.

Et comme si toutes ces déclarations d’intentions qui laissent encore la question du climat entière ne suffisaient pas, c’est le Canada, géant pollueur de l’Amérique du nord, qui se retire du protocole de Kyoto.  Car la note de ses émissions supplémentaires  conformément aux objectifs de réduction fixés par le protocole de Kyoto semble très salée, si un jour on devait faire payer chaque pollueur par les biceps.

Alors, aurais-je eu tord de dire que 2011 s’achève avec rien de positifs dans la gibecière du climat. ? A chacun d’apprécier. 

D’ici là, bonne fête de fin d’année à tous les lecteurs de ce blog.  
                                                                                                                  MOMO DIA

mercredi 14 décembre 2011

chasseurs de ferraille

 
 Le  recyclage de la vielle ferraille et autres débris de métaux ferreux, s’est  intensifié ces dix dernières années à l’échelle mondiale. Normal, quand toutes les économies rêvent fonctionner en mode développement durable. Dans les capitales africaines comme Abidjan, hommes et femmes se sont reconvertis en « chasseur » d’objets usagés, fabriqués à base de métaux ferreux. 

 La vente de la vieille ferraille est une activité en plein essor à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire (Afrique de l’ouest). Munis de sacs, hommes et femmes  issus pour la plupart des ménages à faible revenu, sillonnent la ville dans ses moindres recoins. Les tas d’immondice sont passés dessus-dessous, les grands égouts d’évacuation des eaux usées avec leurs odeurs puantes sont fouillés minutieusement. A la question que cherchez-vous, Ils vous répondent laconiquement : «  nous cherchons du fer ». Les vieilles boîtes de conserve, les petits morceaux de ferrailles jonchant les rues, les vestiges d’ustensiles de cuisine en aluminium, les vieilles pièces isolées d’automobile… n’échappent pas à ces «  chasseurs de ferraille ». Dame DJENEBA, la quarantaine, habite Abobo, un quartier au nord d’Abidjan. Tous les jours, elle part à la recherche de cette ferraille. «  C’est un boulot comme tout autre. Dès l’instant où il me permet  de subvenir à mes besoins, je n’ai aucun intérêt à en avoir honte ». Confie t-elle. Dans l’univers des « chasseurs de ferraille »,  on  rencontre aussi  de jeunes élèves. Pour eux, c’est une activité lucrative qui  rapporte en moyenne deux euros, le jour où ils n’ont pas classe.

  Au terme d’une recherche de dur labeur, le butin de la chasse à la ferraille est enfin vendu au prix de 50f le kilogramme à des acheteurs installés ça et là dans la ville sous des abris de fortune.  Ils  sont reconnaissables par les monticules de débris ferreux qui les entourent. DJEZZER est un jeune Burkiné, acheteur de ferraille, installé à Yopougon un autre quartier d’Abidjan. Quand sa ferraille achetée, atteint un tonnage important, il l’achemine vers le port autonome d’Abidjan.  Là-bas, la ferraille est revendue à 100 FCFA le kilogramme aux exportateurs. Selon DJEZZER, la ferraille ne fait plus recette. Quelques années en arrière, les exportateurs achetaient la ferraille à un prix fixe. Aujourd’hui ils en font à leurs têtes. Le prix du kilogramme oscille entre 1OOFcfa  et 60Fcfa. Cependant, il ne se laisse pas gagner par le découragement.  Une fois le rideau des exportateurs franchi, la ferraille est empilée dans des conteneurs  puis acheminée  par voie maritime vers les unités sidérurgiques des pays développés ou  émergents.  

Au niveau environnemental, ce ne sont pas les maires qui bouderont cette activité. En plus de rapporter des devises, elle débarrasse la ville des débris et autres déchets de ferrailles. La disparition des chaines montagneuses de ferrailles qui jonchaient la casse d’Abidjan en est une parfaite illustration.   
      MOMO DIA

dimanche 27 novembre 2011

ANTI-NUCLEAIRE


Les  défis énergétiques du monde valent toujours la chandelle. Car, l’énergie pour le monde, c’est un peu l’équivalent de l’oxygène pour le corps humain. C’est dire que chaque jour, il faut en produire encore et encore pour faire tourner les chaînes de production, pour continuer le jour devant l’obscurité, dans villes et villages  etc. le nucléaire est donc, de ces options qui permettent de produire de l’énergie. Alors, le principe est simple. Il s’agit d’un bombardement successif d’atome d’uranium  par des particules chimiques. Ces réactions chimiques successives produisent une grande quantité de chaleur qui sert ensuite à produire de la vapeur d’eau.  Laquelle vapeur,   fait  alors tourner un générateur d’électricité.  Seulement,  la volonté annoncée et déjà manifeste de l’Allemagne de mettre sa production d’énergie nucléaire sous éteignoir, remet au goût du jour, la sempiternelle question du nucléaire.  Rentable énergétiquement,  mais dangereux à la vie des hommes.  Du fait, du danger toujours latent de propagation de particules radioactives extrêmement mortelles en cas d’accident. L’avatar de la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine)  en avril 1986 n’est pas encore à la corbeille.  Bilan, 3000 morts ; et pour les milliers de personnes  irradiées, bonjour les incurables cancers.  Enfin, l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima (japon) hier seulement,  confirme  la dangerosité de la technologie nucléaire. Outre ça, des tonnes de déchets radioactifs à traiter. Seuls quelques irréductibles prédisent le nucléaire pour l’après pétrole. Comme quoi,  Le nucléaire fait vraiment courir les langues.

Réuni en Ouganda, en prélude au sommet mondial de la terre annoncé pour se tenir à Rio au brésil en juin 2012, le groupe intergouvernemental des experts du climat (Giec) a rendu public son dernier rapport consacré  aux catastrophes naturelles et aux phénomènes extrêmes le 18 novembre dernier.  Il y aura une intensification des catastrophes naturelles les années à venir. Prévient le travail des scientifiques. Or, le tsunami qui a frappé récemment le Japon a montré assez clairement que les centrales nucléaires ont une résistance limite devant les catastrophes naturelles.  Le séisme sous- marin a entrainé un arrêt du système de refroidissement des réacteurs nucléaires, occasionnant ainsi une fusion du cœur desdits réacteurs. Conséquence, plusieurs particules radioactives rejetées dans l’air. Ce rapprochement parait peut-être simpliste, mais lorsque la première puissance économique de la zone euro, l’Allemagne, décide de dire adieu au nucléaire, avec l’ambition annoncée de fermer d’ici à 2O2O toutes ses centrales nucléaires, on comprend mieux que le danger couvant sous l’énergie nucléaire est énorme...

 La France, championne de cette énergie qu’elle exporte déjà, fera t-elle volt face un jour ? La question reste entière ; au regard de la maigre promesse de désengagement du nucléaire contenu dans l’accord politique à minima  entre écologistes et  socialistes, en France. Mais rien que pour ça, la folie s’est installée dans le discours à droite. D’abord la sentinelle Jean-François Copé : «  on nous dit qu’on va fermer 24 réacteurs nucléaires (…) c’est une folie, il n’y a pas d’autres mots ». Puis enfin le grand patron,  son excellence Nicolas Sarkozy : « Mettre en cause la filière nucléaire, c'est mettre en cause la pérennité des usines dans le secteur électro-intensif (…)  On n'a pas le droit de rompre un consensus politique de soixante-cinq ans au risque de détruire les emplois de l'industrie française, c'est une folie ».

 Devant cette exaltation du nucléaire, on est tenté de demander simplement  à ces messieurs: «  Et la vie des hommes dans tout ça ? Exposés de plus en plus à des risques d’irradiation en cas d’accident ».

                                                                                                                       MOMO DIA

jeudi 3 novembre 2011

SEPT MILLIARDS DE COUVERTS A TABLE


       Ça y est ; depuis le 31 octobre dernier, l’humanité a franchi le cap de sept milliards d’habitants selon le fond des nations unies pour la population. En treize ans seulement, la population mondiale vient d’enregistrer un autre milliard d’habitant (nous étions 6 milliards en 1998). Ce bond démographique  est en partie, le corollaire d’une mortalité en chute libre dans certain coin du tiers monde. Ce chiffre, loin d’être une simple donnée arithmétique couve d’immenses défis. Lesquels n’ont aucun goût de sinécure ; soyons-en-sûr.  Deux crises encore récentes et sur lesquelles le soleil des médias a arrêté ses rayons des jours durant, illustrent bien le plus urgent de ces défis qu’il faudra affronter une fois la nuit se sera faite sur les flonflons officiels de la célébration de ce sept milliards de voisins. Ce sont : La faim dans la corne de l’Afrique qui a mis en alerte la générosité internationale et les récentes violences qui se sont produites à Fanaye, dans le nord du Sénégal, où la communauté rurale protestait contre l’octroie de 20000 hectares de terres arables à des investisseurs privés dans le cadre d’un projet de culture de biocarburant.

     La disette qui secoue depuis peu la corne de l’Afrique, montre bien que la sécurité alimentaire pour les sept milliards d’habitants que compte désormais la terre n’est pas un combat gagné d’avance. Cela invite in fine les dirigeants de la planète et singulièrement ceux du tiers monde à relever le défi de la souveraineté alimentaire. En des termes simples, il faut renforcer la production alimentaire  pour espérer nourrir tout le monde. Encore qu’il faille que les gendarmes de la finance et du commerce internationales épargnent leurs fourches caudines aux politiques agricoles allant dans ce sens, dans cette partie de la planète baptisée tiers monde. Car selon le sociologue Jean Ziegler, le FMI ; la banque mondiale et l’OMC qu’il nomme « les trois cavaliers de l’apocalypse de la faim » dans une tribune publiée à jeune Afrique et extraite de son dernier livre, ont une responsabilité dans cette faim qui lamine certaines contrées du tiers monde du fait des mauvaises ordonnances économiques trop souvent prescrites et imposées. « Là où sévit le FMI, les champs de manioc, de riz, de mil se rétrécissent. L’agriculture vivrière meurt. Le FMI exige l’extension des champs de culture coloniale, dont les produits – coton, arachide, café, thé, cacao, etc. – pourront être exportés sur le marché mondial et rapporter des devises, à leur tour affectées au service de la dette ». Écrit-il. Cela montre combien parfois le discours séduisant sur la sécurité alimentaire - rien qu’à l’écouter fait croire parfois à une fin immédiate de la disette dans le monde - ne correspond en rien à ce qui se pratique sur les terres cultivables. Quand cette intelligence technocratique “made in Washington“ rencontre aussi la faiblesse des circuits  d’approvisionnement en produit alimentaire, on est convaincu  qu’une tranche de ces sept milliards d’hommes dormira encore  l’estomac vide. « (…) il y a beaucoup de nourriture, mais un milliard de personnes souffrent de la faim… ». Confirme Ban kin-Moon le secrétaire général des nation-unies

Quant aux heurts intervenus au Sénégal, ils mettent en relief l’utilisation des terres cultivables devant le défi de l’autosuffisance alimentaire. Les 20000 hectares de terres octroyés à la multinationale en question, représentent le tiers des terres cultivables et des terrains que parcourent pasteurs et bêtes à la recherche d’herbe fraîche dans cette partie du Sénégal. Ce genre de politique agricole qui ne laisse aucun moyen de défense aux communautés rurales - dépendantes de l’agriculture - face à la faim est de plus en plus légion en Afrique malheureusement. Selon OLIVIER DE SCHUTTER, rapporteur des nations unies pour l’alimentation, entre 15 et 20 millions d’hectares de terres africaines ont été cédés en trois ans à des investisseurs dans le domaine agraire. On l’imagine aisément, pour des cultures industrielles.

       Le défi de trouver à manger aux sept milliards d’individus  invite désormais à resserrer un peu les lignes au niveau de l’utilisation des terres arables. Deux contraintes s’imposent alors de ce fait. Accélérer le transfert des techniques  agricoles garantissant  une meilleure productivité à l’hectare vers le tiers monde, et orienter les investissements agraires étrangers vers l’agriculture vivrière avec pour premier objectif assurer la souveraineté alimentaire. C’est possible, si les tenants de ce monde sont sincères en parlant de la faim et si, les sept milliards d’habitants que nous sommes désormais n’apparaissent pas dans les discours politiques que juste par snobisme.
                                                                                                             MOMO DIA


jeudi 27 octobre 2011

la question de l'eau ( extrait du livre à paraître)


       Malgré l’enjeu que l’eau constitue au fil des ans, son utilisation donne encore lieu à d’énorme gaspillage. Et pourtant, de la production à la distribution, que de machines tournent, que de fuel brûle. Le gaspillage de l’eau constitue donc des émissions de CO2 à des fins inutiles et une exploitation gratuite des ressources en eau. Beaucoup de gestes au quotidien témoignent de ce gaspillage et de l’insouciance face à la raréfaction et à la cherté de l’eau, encore au stade de luxe pour la majorité des africains.

Pour le besoin d’un demi-verre d’eau, l’on recueille un verre plein, et le reste de l’eau non consommée est versé à même sol sans aucun souci. Parfois dans les ménages, personne ne prête vraiment attention au robinet défaillant qui égoutte. La canalisation du réseau publique qui laisse couler un jet d’eau impressionnant une journée entière, du fait d’un tuyau brisé, n’interpelle personne. In fine personne ne se sent vraiment responsable de rien. Alors qu’à coté de ce gaspillage monstrueux existent des populations encore abonnées à l’eau des sources de mauvaise qualité. Rien qu’à regarder cette misère, l’utilisation de l’eau nécessite un réflexe nouveau qui exclut tout gaspillage. 

Mais les initiatives en faveur d’une utilisation raisonnée de l’eau et de sa disponibilité pour tous, ne sauraient se limiter à la seule proscription du gaspillage. De banals gestes peuvent arborer des allures d’innovation, au point de constituer pour le quotidien un bond qualitatif. L’utilisation des eaux de pluie est de ces habitudes novatrices, susceptibles de tirer bon nombre de ménages de la galère de l’eau. En incluant l’utilisation de l’eau de pluie dans les habitudes, les ménages africains réduiront de moitié leur besoin et dépense en eau. Cette idée qui n’a peut être jamais trotté la tête de bien de personnes, mérite attention puisque ailleurs elle fait chemin paisible. En France, l’utilisation des eaux de pluie prend des allures d’industrialisation grâce à l’IFEP (Industriels Français de l’Eau de Pluie) et des entreprises excellent déjà dans ce domaine.

En attendant des méthodes modernes, l’eau de pluie est récupérable grâce aux collecteurs traditionnels. C’est à dire les toitures de maisons. Cette eau stockée peut alors servir pour les tâches et besoins suivants.
1-le jardin de la maison, le petit potager, les pelouses de gazon peuvent être arrosés avec l’eau de pluie, en lieu et place des centaines de litres d’eau potable utilisées.
2-pour le lavage automobile, l’entretien des lavabos (WC et baignoires), l’eau de pluie est  appropriée.
3- dans la chasse d’eau des toilettes (WC), l’eau potable indispensable à la boisson peut être substituée par l’eau de pluie.
4- pour le lavage de la véranda, le sol carrelé de la cour, l’eau de pluie est mieux indiquée.
7- sur les chantiers de BTP, l’eau de pluie  peut être utilisée en lieu et place des m3 d’eaux potables utilisés.

Ces quelques indications n’ont aucune valeur exhaustive. Si les ménages incluent véritablement l’usage de l’eau de pluie dans leurs habitudes, ils découvriront au fur et à mesure toute son utilisation possible.
  MOMO DIA