vendredi 26 août 2011

GREENPEACE ALLUME VOLKSWAGEN


Le 22 Août 2011, la célèbre organisation écologique Greenpeace a encore honoré son engagement en me postant via internet sa newsletter que je parcours régulièrement avec appétit. Mais celle de la date ci-haut a eu le mérite d’une relecture. Car le sujet de fond audacieux et judicieux ; pour quiconque pense que l’heure du  capitalisme au regard vert a sonné.
De quoi parlait alors ce papier? Greenpeace invite à participer à un concours international de cinéma le 17 septembre. Objectif,  « exposer le vrai visage de Volkswagen, masqué par la publicité » dixit Greenpeace. Cette organisation écologique reproche  au constructeur automobile germanique ce qui suit. « Volkswagen dépense des millions par an pour empêcher l’Union Européenne de voter des lois rendant les véhicules plus efficaces, réduisant les émissions de gaz à effet de serre, et luttant contre les changements climatiques. » dixit encore Greenpeace . Excusez la répétition ; mais la sensibilité du sujet impose d’indiquer les reprises fidèles de Greenpeace. Les résultats de la compétition seront projetés  au cinéma londonien CURZON SOHO.   
Dans un contexte occidental où le consommateur est de plus en plus favorable aux biens et services produits avec un retour écologique optimal, il ne faut pas s’étonner que les ventes de Volkswagen dégringolent si Greenpeace atteint son objectif.
En Cote d’Ivoire, elles sont nombreuses ; les entreprises et industries qui subliment le consommateur avec leurs produits via la publicité. Je pense notamment à ce célèbre savon de forme cubique. Et pourtant dans la lagune ébrié qui borde la ville d’Abidjan,  ces manufacturiers déversent déchets liquides et résidus industriels vomis par leurs chaines de production, Sous le regard ignorant ou complice des décideurs, et autres pseudo don Quichotte de la tribu des consommateurs qui encaissent certainement des dividendes pour se comporter comme une carpe. Mais que ces entreprises comprennent que le réveil écologique des consommateurs débutera une grave récession dans leur camp. L’heure de la transition écologique a sonné. Tous les empires de production qui ne suivront pas, finiront leur épopée économique la clé sous le tapis-brosse. Car aucun consommateur ne saura que faire d’un bien ou service dont la production déprécie chaque jour la qualité de vie.  A bonne entendeur salut ; et encore merci à Greenpeace pour l’initiative sans fard. 

                                                                                              MOMO DIA


mardi 16 août 2011

DERAPAGE VERT A ABIDJAN


 Il y a peu, le nouveau président ivoirien, son excellence Alassane Ouattara, criait à qui voulait l’entendre que « rien ne serait comme avant » dans cette COTE d’IVOIRE  encore clopinante et de retour d’une décennie cauchemardesque infuse de sang, qui a précipité sous terre plusieurs de ses fils. A chaque ministre donc de l’habitacle gouvernemental  ordre fut donné de traduire en action ce changement escompté à angle plat.  Sans laisser se passer la seconde, le ministère de la salubrité urbaine est entré en action en déployant ses Caterpillars et autres machines rodées pour les travaux herculéens dans les grandes artères de la ville d’Abidjan. Mission, démolir tous les logis de commerce et toutes les habitations plantés à moins de cinq mètres de la chaussée et sur les espaces inappropriés. La mesure fait rage, et n’a que faire des larmes de ces hommes et femmes qui pleurent leurs gagne-mannes quotidiennes que les cratères broient et piétinent de toute leur puissance. Ça ce sont les faits, disons le récit factuel.
 Il ya peu, je dénonçais ici même les baraques et les logis de commerces qui poussaient ça et là en Abidjan au mépris total du schéma directeur urbain. L’action que mène donc le ministère de la salubrité est justifié dans le fond mais fada dans l’exécution. Mettre en application sans aucune mesure d’accompagnement un arrêté ministériel signé aussitôt, en vue d’assainir et aérer un cadre de vie en déguerpissant populations et commerces, ne correspond pas du tout à l’éthique du développement durable. Car dans cette chasse  à l’incorrect environnemental, le gouvernement ivoirien a omis le volet social qui forme avec l’économie et l’écologie le trépied sur lequel repose le développement durable. Une demi-année de sommation pour permettre à chacun de rebâtir conformément au schéma directeur urbain aurait donné du charme à cette opération de déguerpissement qui il faut le dire est une vraie quinine pour l’économie du secteur informel qui fait vivre aussi bien les ménages  que sa consœur du secteur formel.  Il faudra y songer la prochaine fois car une révolution écologique qui se passe du social  ne peut espérer mieux qu’une courte existence.

MOMO DIA



mercredi 10 août 2011

CIVISME ENVIRONNEMENTAL


                                     
 Les africains dans leur grande majorité sont unanimes à dire que leur cadre de vie se dégrade. La preuve de ce constat découle des micros-trottoirs réalisés très souvent par les médias africains au sujet de la  sempiternelle question de la salubrité urbaine. Tous les africains ou presque, disent que leurs villes ne dégagent pas la senteur de la rose. Mais combien en font réellement une préoccupation après l’avoir constaté?                                           
Les habitudes non écologiques enregistrées au quotidien dans les villes africaines, aident  à croire que de nombreux citadins africains feignent à parler environnement juste pour se donner bonne conscience, pas plus. La preuve de ce simulacre, l’espace urbain avec sa face hideuse de poubelle à ciel ouvert. On y jette tout ; sacs plastiques (sachets) ; papiers mouchoirs ; mégots de cigarettes ; emballages, objets indésirables... Je m’arrête là pour l’énumération.
Dans les quartiers,  près de chez eux, les habitants hument les émanations nauséabondes des déchets liquides qui coulent en plein air, sans qu’il ne  leur vienne à l’esprit d’alerter les services compétents. Le hic ! C’est qu’on rencontre quelques fois à proximité de cette insalubrité béante, des restaurants assaillis de clients peu soucieux de cette dangereuse cohabitation.
Certains ménages poussent parfois l’incivisme environnemental au porte de l’outrecuidance en vidant à la tombée de la nuit leurs poubelles dans les eaux de ruissellement, dans les caniveaux, sur la chaussée, et même sur les espaces verts à un jet de pierre des habitations, dans un flegme de filou au moment où  tous les éventuels regards réprobateurs ont fermé l’œil. Conséquence, les décharges sauvages poussent ça et là, les caniveaux bouchés, les amas d’ordures rétrécissent la chaussée et les odeurs pestilentielles embaument la ville.  Toutes ces dérives environnementales constituent une dépréciation de la qualité de vie et exposent  hommes et femmes à une morbidité certaine. Dans la mesure où toutes les agressions portées au cadre de vie  sont convertibles en maladie.
Les maladies environnementales prospèrent au rythme de la dégradation du cadre de vie. Les marres de déchets liquides et les décharges sauvages à proximité des maisons, sont des lieux propices au développement des agents pathogènes de certaines maladies telles que le paludisme, les diarrhées aigües et chroniques, la dysenterie etc.
Pourtant, les africains ne tarissent d’éloges encensant pour la propreté  des agglomérations du nord mais aussi pour l’attitude de ses citoyens, respectueuse de l’ordre urbain. Mais pourquoi ne pas alors changer dans ce sens ? Si nous rêvons aussi de villes propres comme une surface glacière.
Quant à ceux, déjà engagés dans cette dynamique, il leur faut donner de la voix, point besoin de faire la fine bouche lorsqu’on défend la cause environnementale. Si l’on s’abstient d’un vilain geste, autant le chanter à son entourage jusqu'à ce que contagion s’en suive. Dans la lutte verte, il nous faut être le gendarme l’un de l’autre, toutefois qu’une violation de l’ordre environnemental fait de nous des témoins oculaires.
À ce prix, c’est bien probable que nous réussirons à transmettre un peu de notre engagement et enthousiasme écologique aux autres.
   MOMODIA