lundi 19 mars 2012

L'EAU

« Dans 5O ans, l’eau sera plus chère que le pétrole » déclarait Laurent Gbagbo à la clôture des états généraux de l’eau tenus en Août 2010 à Yamoussoukro. Cette alerte résume avec élégance, les enjeux à venir par rapport à la question de l’eau. Elle sera rare ; donc chère. Et chaque jour qui dort, semble-nous rapprocher de cette échéance où l’eau vaudra bien plus le prix du baril de pétrole. C’est le constat des experts à l’examen de la problématique de l’eau sur le continent africain. Parlant du continent, ils sont 300 millions, les africains pour qui  l’eau potable est encore un  luxe.

En Côte d’Ivoire, huit millions de personnes manquent d’installation sanitaire et quatre autres millions goûteront encore longtemps à l’eau de mauvaise qualité. Quant au déficit de la production, il est estimé à  150.000 m3 d’eau par jour et l’état ivoirien doit investir entre 2009 et 2015 environ 645 milliards FCFA s’il veut améliorer la situation. Cela semble aux antipodes d’un jeu de prestidigitation au regard de l’inconsistance du portefeuille budgétaire destiné à l’investissement et des nombreux problèmes post-crises qui regardent l’état.

En attendant des jours meilleurs pour le liquide « bleu », il faut  utiliser sans gaspillage le peu qui tombe du robinet. C’est cela qu’il faut corner aux oreilles de tous, à l’occasion de la journée mondiale de l’eau.  Cette journée - qui se tient tous les 22 mars - a été adoptée le 22 décembre 1992 par les nations unies et elle vise à sensibiliser les populations sur les enjeux liés à la conservation et au développement des ressources en eau.
                                   
                                                                                                   MOMO DIA