mardi 22 mai 2012


                                                     
                                        L'ECONOMIE VERTE

  Sous une pluie fine, à quelques kilomètres d’Abidjan, un planteur ivoirien répand du compost aux pieds de ses cacaoyers.  Pour lui, exit les engrais chimiques et bonjour les fertilisants organiques et végétaux.  A qui doit-il cette révolution dans sa méthode de production ? A  des encadreurs agricoles formés par  des ONG et dépêchés en milieu agricole. Les actions  de ce genre, qu’elles  soient à l’initiative des pouvoirs publics ou du secteur privé, se multiplient depuis peu sur le continent africain. Preuve que La volonté des africains de tourner désormais en mode «  économie verte » est bien là. Au niveau agricole donc,  les initiatives privées  en faveur d’une  agriculture écologique sont légions.  Les paysans, préfèrent  cultiver de jachère en jachère que de détruire la petite portion de verger forestier primaire qui leur reste. Dans cette dynamique de préservation des forêts primaires, certains états, malgré un environnement économique parfois hostile ne plient pas l’échine. C’est le cas  du Cameroun et du Gabon, Il y-a  peu, qui musclaient leur législation pour colmater et freiner les déperditions engendrées par l’exploitation effrénée de leurs bassins forestiers. Même son de cloche au Congo où  les gouvernants multiplient actions sur actions pour une gestion durable de leur patrimoine forestier.

L’énergie, c’est aussi un enjeu dans cette  transhumance vers l’économie verte. Elle est insuffisante et chère sur le continent. Malgré un bon ensoleillement disponible pratiquement toute l’année, l’énergie solaire, ça n’a vraiment pas décollée. Hantés certainement par cet échec, des initiatives solaires de grandes envergures figurent de plus en plus sur l’agenda énergétique de certains pays africains. Ainsi, Le Maroc à l’horizon 2020 espère produire 2000 mégawatts d’électricité via son projet pharaonique d’énergie solaire. D’autres pays comme l’Afrique du sud, l’Erythrée et le Sénégal,  qui produisent déjà des milliers de kWh d’énergie solaire, espère mieux faire en agrandissant leurs parcs de production.  Les pays qui produiront de l’énergie propre et à moindre coût seront les plus compétitifs au niveau industriel. Cette prévision des experts, la Côte d’Ivoire qui ne produit pas du solaire l’a si bien compris, qu’elle envisage agrandir son parc  barrage hydro-électrique, avec  la construction d’un cinquième barrage  sur les eaux du NAWA dans la région de Soubré, à l’ouest du pays. 

 Avec toutes ces initiatives et projets verts, reste  à espérer que le fond vert annoncé au sommet de Cancun au Mexique en 2O1O (16ème  conférences des parties, organe politique de la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques CCNUCC)  pour  aider les pays en voie de développement  dans leurs ambitions écologiques soit effectif.  

                                                            MOMO DIA