L'ECONOMIE VERTE
Sous une pluie fine,
à quelques kilomètres d’Abidjan, un planteur ivoirien répand du compost aux
pieds de ses cacaoyers. Pour lui, exit les
engrais chimiques et bonjour les fertilisants organiques et végétaux. A qui doit-il cette révolution dans sa méthode
de production ? A des encadreurs
agricoles formés par des ONG et dépêchés
en milieu agricole. Les actions de ce
genre, qu’elles soient à l’initiative
des pouvoirs publics ou du secteur privé, se multiplient depuis peu sur le
continent africain. Preuve que La volonté des africains de tourner désormais en
mode « économie verte » est bien là. Au niveau agricole donc, les initiatives privées en faveur d’une agriculture écologique sont légions. Les paysans, préfèrent cultiver de jachère en jachère que de
détruire la petite portion de verger forestier primaire qui leur reste. Dans
cette dynamique de préservation des forêts primaires, certains états, malgré un
environnement économique parfois hostile ne plient pas l’échine. C’est le
cas du Cameroun et du Gabon, Il y-a peu,
qui musclaient leur législation pour colmater et freiner les déperditions
engendrées par l’exploitation effrénée de leurs bassins forestiers. Même son de
cloche au Congo où les gouvernants
multiplient actions sur actions pour une gestion durable de leur patrimoine
forestier.
L’énergie, c’est aussi un enjeu dans cette transhumance vers l’économie verte. Elle est
insuffisante et chère sur le continent. Malgré un bon ensoleillement disponible
pratiquement toute l’année, l’énergie solaire, ça n’a vraiment pas décollée. Hantés
certainement par cet échec, des initiatives solaires de grandes envergures
figurent de plus en plus sur l’agenda énergétique de certains pays africains. Ainsi,
Le Maroc à l’horizon 2020 espère produire 2000 mégawatts d’électricité via son
projet pharaonique d’énergie solaire. D’autres pays comme l’Afrique du sud,
l’Erythrée et le Sénégal, qui produisent
déjà des milliers de kWh d’énergie solaire, espère mieux faire en agrandissant
leurs parcs de production. Les pays qui
produiront de l’énergie propre et à moindre coût seront les plus compétitifs au
niveau industriel. Cette prévision des experts, la Côte d’Ivoire qui ne produit
pas du solaire l’a si bien compris, qu’elle envisage agrandir son parc barrage hydro-électrique, avec la construction d’un cinquième barrage sur les eaux du NAWA dans la région de
Soubré, à l’ouest du pays.
Avec toutes ces
initiatives et projets verts, reste à
espérer que le fond vert annoncé au sommet de Cancun au Mexique en 2O1O (16ème
conférences des parties, organe
politique de la convention cadre des nations unies sur les changements
climatiques CCNUCC) pour aider les pays en voie de développement dans leurs ambitions écologiques soit
effectif.
MOMO DIA
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