mardi 27 septembre 2011

, WANGARI; un arbre est tombé


             En recevant le Nobel de la paix en 2004 pour son engagement en faveur de l’environnement et la paix, WANGARI MAATHAI  était loin de s’imaginer qu’un sarcastique cancer l’emporterait 7 ans plus tard pour le pays de la mort. A quelques mois du rendez-vous crucial de RIO+20 (la conférence mondiale des nations unies sur le développement durable prévue en juin 2012 à RIO) qu’elle préparait à coup sûr, la mort vient de faucher ce 25 septembre 2011 dans un hôpital de Nairobi au KENYA, WANGARI MAATHAI, cette militante écolo infatigable qui aura passé sa vie active à planter des arbres. Elle était alors âgée de 71 ans. D’elle, l’histoire retiendra d’avoir donné un visage social au développement durable.  Grace à son organisation « the green belt movement » (le mouvement de la ceinture verte) créé en 1977, cette kenyane, docteur de biologie  a planté un peu plus de quarante millions d’arbre au Kenya. Ce projet titanesque équivaudra alors, à plus de  100 .000 d'emplois qui occuperont en grande partie  les femmes pauvres des zones rurales. « Le mouvement de la ceinture verte » oint de son succès kenyan  étendra ses tentacules dans d’autres pays de l’Afrique de l’est.  The tree woman (la femme des bois)- son sobriquet- emporte avec qu’elle son rêve. « Je rêve qu’en replantant des millions d’arbres  on oriente l’Afrique vers la paix » dixit WANGARI.  Au cours d’une interview,  elle avait même explicité sa pensée. « Ceux qui m'ont remis le prix Nobel de la paix ont compris qu'en protégeant l'environnement et en promouvant le développement durable et les droits de l'homme, il s'agit de paix. Si on n'a pas de gestion durable des ressources, celles-ci ne seront plus en quantité suffisante pour tous. Cette répartition inégale des matières premières engendre une compétition, et donc des conflits».   Sur ce blog, nous invitions le dimanche  26 juin dans un de nos papiers, chacun à s’approprier le combat de WANGARI MUTA  MAATHAI, comme si nous fleurions ce coup de massue du destin.  Espérons que le combat de WANGARI ne s’arrêtera donc pas avec sa mort.

                                                                                                                MOMO DIA           

lundi 19 septembre 2011

climat et energie


Durant l’année 2010, la Côte d’Ivoire a vécu environ un trimestre de délestage électrique. Situation très inconfortable, qui au delà des conséquences économiques (perturbation de l’activité industrielle et économique) a failli dégénérer en grogne sociale généralisée d’une population déjà confrontée à une décennie de crise politique. Mais cette crise énergétique ne saurait tenir à la seule raison technique liée à l’avarie d’une des turbines de la principale centrale thermique du pays. Elle est aussi due en partie, à la nouvelle ère climatique. Pour mieux y voir clair et comprendre, remontons un peu les années et le dispositif ivoirien de production électrique.
L’énergie électrique produite en Côte d’Ivoire provient de quatre barrages hydroélectriques et de deux centrales thermiques. Depuis 1995, la production d’hydroélectricité est en baisse à mesure que la pluviométrie chute. En 1995, la production électrique des barrages représentait 60,54% de la production électrique nationale contre seulement 20% en 2009. Avant le délestage, la production électrique ivoirienne se chiffrait à 830 MW par jour, contre une demande de 875 MW par jour. Soit un déficit de production de 30 MW le jour. Toute cette sous-production électrique est à mettre au compte de la baisse saisonnière du niveau d’eau dans les barrages. La crise électrique de 2010, n’est qu’une suite logique de la baisse récurrente de la pluviométrie qui ne cesse de déteindre sur le rendement des barrages hydroélectriques depuis 1995. Cette crise électrique n’aurait pas eu lieu, si les barrages disposaient de la quantité d’eau suffisante à leur meilleur rendement. Ils auraient produit la quantité d’électricité pouvant compenser le déficit de production de la centrale thermique. Le délestage de 2010 est donc un bref aperçu des problèmes qui naitront de la nouvelle ère climatique.

                                                                                                                              MOMO DIA