lundi 19 septembre 2011

climat et energie


Durant l’année 2010, la Côte d’Ivoire a vécu environ un trimestre de délestage électrique. Situation très inconfortable, qui au delà des conséquences économiques (perturbation de l’activité industrielle et économique) a failli dégénérer en grogne sociale généralisée d’une population déjà confrontée à une décennie de crise politique. Mais cette crise énergétique ne saurait tenir à la seule raison technique liée à l’avarie d’une des turbines de la principale centrale thermique du pays. Elle est aussi due en partie, à la nouvelle ère climatique. Pour mieux y voir clair et comprendre, remontons un peu les années et le dispositif ivoirien de production électrique.
L’énergie électrique produite en Côte d’Ivoire provient de quatre barrages hydroélectriques et de deux centrales thermiques. Depuis 1995, la production d’hydroélectricité est en baisse à mesure que la pluviométrie chute. En 1995, la production électrique des barrages représentait 60,54% de la production électrique nationale contre seulement 20% en 2009. Avant le délestage, la production électrique ivoirienne se chiffrait à 830 MW par jour, contre une demande de 875 MW par jour. Soit un déficit de production de 30 MW le jour. Toute cette sous-production électrique est à mettre au compte de la baisse saisonnière du niveau d’eau dans les barrages. La crise électrique de 2010, n’est qu’une suite logique de la baisse récurrente de la pluviométrie qui ne cesse de déteindre sur le rendement des barrages hydroélectriques depuis 1995. Cette crise électrique n’aurait pas eu lieu, si les barrages disposaient de la quantité d’eau suffisante à leur meilleur rendement. Ils auraient produit la quantité d’électricité pouvant compenser le déficit de production de la centrale thermique. Le délestage de 2010 est donc un bref aperçu des problèmes qui naitront de la nouvelle ère climatique.

                                                                                                                              MOMO DIA

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire