mercredi 15 juin 2011

changeons!


Je passais un matin, l’une des ruelles du  Plateau –le Manhattan ivoirien qui la nuit tombée, laisse ses  lumières naviguer sur la lagune Ebrié - lorsque je fus apostrophé par ce fait d’un autre âge. Un solide gaillard, le zizi abandonné à l’appréciation de tous, arrosait sans aucune gêne le flanc d’un immeuble d’urine. Alors, malgré son air éhonté et guindé, je décidai de lui faire cette leçon de propreté et d’hygiène que ma mémoire avait gardée intacte depuis le cours élémentaire première année. « Je tacherai de ne point uriner dans les rues. » je lui fis donc savoir que son geste de tout à l’heure était gauche. « Mon frère ; çà-là ; tout le monde fait ça Abidjan ici… »  C’est ainsi qu’il me répondit, tout dédaigneux.
A chaud je fus choqué. Mais après, je compris que c’était la stricte vérité qu’il m’avait dite. Mon intention n’est absolument pas de m’ériger en donneur de leçon dans ce papier – même si ça tout l’air – mais plutôt exhorter tous, à plus d’implication dans la gestion quotidienne de notre cadre de vie. La responsabilité zéro, doit à présent céder le pas à la responsabilité partagée. Car trop souvent, on dégaine à tort sur les autorités   municipales – je ne suis pas entrain d’insinuer qu’elles ont pattes blanches - pour les odeurs pestilentielles qui défraîchissent l’air. Et pourtant, nous avons aussi  la  paille dans les yeux. 
Une cité, comme Abidjan, quelques soient les moyens  mis en œuvre pour sa toilette quotidienne, ne retrouvera le charme escompté sans l’abandon préalable de certaines vilenies. A savoir : Uriner et déféquer en plein air, balancer les ordures dans les rues etc. l’infime pas, que tout citoyen peut poser sur le chemin du développement durable, c’est bien l’exécution des contraintes environnementales élémentaires.
Changeons donc. Il y va de notre santé à tous. /      
                                                                                    momodia                                   


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