mercredi 10 août 2011

CIVISME ENVIRONNEMENTAL


                                     
 Les africains dans leur grande majorité sont unanimes à dire que leur cadre de vie se dégrade. La preuve de ce constat découle des micros-trottoirs réalisés très souvent par les médias africains au sujet de la  sempiternelle question de la salubrité urbaine. Tous les africains ou presque, disent que leurs villes ne dégagent pas la senteur de la rose. Mais combien en font réellement une préoccupation après l’avoir constaté?                                           
Les habitudes non écologiques enregistrées au quotidien dans les villes africaines, aident  à croire que de nombreux citadins africains feignent à parler environnement juste pour se donner bonne conscience, pas plus. La preuve de ce simulacre, l’espace urbain avec sa face hideuse de poubelle à ciel ouvert. On y jette tout ; sacs plastiques (sachets) ; papiers mouchoirs ; mégots de cigarettes ; emballages, objets indésirables... Je m’arrête là pour l’énumération.
Dans les quartiers,  près de chez eux, les habitants hument les émanations nauséabondes des déchets liquides qui coulent en plein air, sans qu’il ne  leur vienne à l’esprit d’alerter les services compétents. Le hic ! C’est qu’on rencontre quelques fois à proximité de cette insalubrité béante, des restaurants assaillis de clients peu soucieux de cette dangereuse cohabitation.
Certains ménages poussent parfois l’incivisme environnemental au porte de l’outrecuidance en vidant à la tombée de la nuit leurs poubelles dans les eaux de ruissellement, dans les caniveaux, sur la chaussée, et même sur les espaces verts à un jet de pierre des habitations, dans un flegme de filou au moment où  tous les éventuels regards réprobateurs ont fermé l’œil. Conséquence, les décharges sauvages poussent ça et là, les caniveaux bouchés, les amas d’ordures rétrécissent la chaussée et les odeurs pestilentielles embaument la ville.  Toutes ces dérives environnementales constituent une dépréciation de la qualité de vie et exposent  hommes et femmes à une morbidité certaine. Dans la mesure où toutes les agressions portées au cadre de vie  sont convertibles en maladie.
Les maladies environnementales prospèrent au rythme de la dégradation du cadre de vie. Les marres de déchets liquides et les décharges sauvages à proximité des maisons, sont des lieux propices au développement des agents pathogènes de certaines maladies telles que le paludisme, les diarrhées aigües et chroniques, la dysenterie etc.
Pourtant, les africains ne tarissent d’éloges encensant pour la propreté  des agglomérations du nord mais aussi pour l’attitude de ses citoyens, respectueuse de l’ordre urbain. Mais pourquoi ne pas alors changer dans ce sens ? Si nous rêvons aussi de villes propres comme une surface glacière.
Quant à ceux, déjà engagés dans cette dynamique, il leur faut donner de la voix, point besoin de faire la fine bouche lorsqu’on défend la cause environnementale. Si l’on s’abstient d’un vilain geste, autant le chanter à son entourage jusqu'à ce que contagion s’en suive. Dans la lutte verte, il nous faut être le gendarme l’un de l’autre, toutefois qu’une violation de l’ordre environnemental fait de nous des témoins oculaires.
À ce prix, c’est bien probable que nous réussirons à transmettre un peu de notre engagement et enthousiasme écologique aux autres.
   MOMODIA

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